Évènement historique et très attendu mondialement, les Jeux Olympiques font souvent débat pour leur impact climatique. Cette année l’accent a été mis sur l’écologie avec la mise en place d’un « budget carbone ». Malgré des efforts dans le secteur de la construction la France n’arrivera pas, selon les estimations, à remplir ses objectifs. En cause : les déplacements internationaux.
Pour la première fois en un siècle, Paris accueillera les Jeux olympiques et paralympiques d’été. Environ 15 000 athlètes de plus de 200 pays, ainsi que 15 millions de visiteurs, sont attendus entre le 26 juillet et le 8 septembre 2024. Au-delà des performances sportives, l’événement vise à être exemplaire sur le plan écologique. La France s’est fixée comme objectif de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux Jeux de Londres en 2012. Les JO de Londres avaient engendré 3 329k tonnes de CO2, dont près de la moitié était lié à la construction des infrastructures. La France s’est donc fixé un budget carbone de 1 508k tonnes de CO2.
Des économies d’énergies dans le bâtiment
Le plus efficace pour limiter les émissions de CO2 dans le secteur du bâtiment reste de ne pas construire. Voilà pourquoi 95% des infrastructures utilisés sont déjà existantes ou simplement temporaires. Le budget carbone de la construction représente environ 1/3 du budget total soit 521k tCO2.
Un premier bilan couvrant la période de 2018 à 2023 montre que la préparation des Jeux a généré 476k tonnes de CO2, dont 75 % provenant de la construction et rénovation des infrastructures. Paris 2024 se félicite que l’objectif ambitieux de réduction des émissions fixé en 2019 semble en bonne voie d’être atteint pour ces secteurs, qui représentent les deux tiers des rejets initiaux estimés. Des actions concrètes, comme l’utilisation de matériaux écologiques et des techniques de construction durable, ont été mises en place. Bien que ces efforts soient salués par divers acteurs, certains, comme Carbon Market Watch, soulignent que la stratégie manque de robustesse, notamment en ce qui concerne les mesures incitatives pour réduire les émissions des déplacements des visiteurs.
Les déplacements : cause principale du rejet de CO2
D’après l’organisation The Shifters, la France dépassera grandement son budget carbone et les déplacements en sont la raison principale. Avec un budget initial de 537k tCO2, l’ONG estime qu’ils éteindront en réalité 1 234k tCO2. En cause les déplacement internationaux, l’avion est un mode de transport extrêmement polluant. Pour les prochains évènements ils proposent de vendre les tickets aux « visiteurs locaux ou proches ».